Le Hauts-de-France Brass Band est fier d’avoir représenté notre pays au Championnat d’Europe de Brass Band 2025 à Stavanger avec une nouvelle pièce merveilleuse d’un jeune compositeur Français, Pierre-Antoine Savoyat, en hommage au compositeur Olivier Messiaen intitulée Sinfonietta n°4 Adhyatmika Svatantrata.
Cette nouvelle pièce créée lors du championnat de France à Metez en février 2025 et donnée à nouveau en programme libre sur la scène du Championnat d’Europe à Stavanger en mai 2025 est d’une originalité saisisante, notamment en incluant un partie pour Ondes Martenot exécutée avec brio part la talentueuse professeure du Conservatoinre National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Nathalie Forget.
Retrouver l’analyse et le contexte de cette oeuvre sur le site web du compositeur : https://www.pierreantoinesavoyat.com/sinfonietta-n-4
Voici une traduction française des commentaires live de Christopher Thomas réalisés pour un célèbre site journaliste du monde des brass bands anglo-saxons (4barsrest) concernant notre prestation sur cette pièce au choix suivi par une gallerie photos de l’épreuve :
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13. Hauts-de-France Brass Band (Luc Vertommen)
Sinfonietta n°4 — Adhyatmika Svatantrata (Pierre-Antoine Savoyat)
Dès l’ouverture de la Sinfonietta n°4 de Pierre-Antoine Savoyat, on perçoit immédiatement des réminiscences de Messiaen, avec le brass band rejoignant la scène accompagné d’un joueur d’ondes Martenot en chair et en os — contrairement à l’enregistrement utilisé par Eikanger plus tôt dans la journée.
L’ouverture est saisissante, rythmée et puissante, portée par une formidable dynamique, une énergie remarquable et une grande cohésion entre les musiciens. C’est une œuvre d’une intensité impressionnante. Et quel son que celui des ondes Martenot ! À la fois éthéré et fascinant. C’est tout simplement captivant.
Le cor solo et le cornet livrent tous deux des solos d’une qualité exceptionnelle, avant que le compositeur ne s’approprie l’usage caractéristique du chant d’oiseau chez Messiaen dans son propre hommage : Birds of Redemption superpose des chants d’oiseaux transcrits à une séquence d’accords jouée comme un choral par les trombones. Wow… c’est vraiment autre chose… totalement fascinant et tellement, tellement différent pour un brass band.
L’atmosphère et les harmonies sont également merveilleusement françaises. Peut-être une des raisons pour lesquelles l’ensemble et les solistes semblent si à l’aise avec ce langage, exploitant jusqu’au bout ces harmonies douces-amères à la manière de Messiaen, avec un raffinement et une élégance toute gauloise.
Le principal cornet du groupe est une fois encore remarquable, et lorsque les ondes Martenot réapparaissent, sur fond d’accords suspendus et de pépiements d’oiseaux, l’effet est d’une inventivité rare.
La fin, lorsqu’elle survient, évoque un Olivier Messiaen sous stéroïdes… ces harmonies sucrées familières de Turangalîla, empilées les unes sur les autres avec une série de fausses fins qui débouchent enfin sur une explosion finale.
En résumé : Eh bien, c’était assurément très différent ! D’une originalité saisissante, exécutée avec brio et, en fin de compte, probablement sous-estimée. Mais espérons que non. Cela mérite tous les éloges.
Christopher Thomas




