C’est en Angleterre, vers 1830, autour des villes minières et industrielles que les premiers Brass Bands ont vu le jour. Très vite, cette nouvelle formation, souvent dirigée par d’anciens musiciens de musiques militaires, a pris un tel essor que de nombreuses villes, manufactures et mines ont fondé leurs propres orchestres. Cette formation sera, pour beaucoup de travailleurs, une soupape de décompression après leurs journées de dur labeur et l’occasion de se mesurer amicalement aux Brass Bands voisins lors de concours amicaux.
L’extraction du charbon génère beaucoup de poussière et les sociétés minières ont encouragé et soutenu les orchestres d’instruments à vent permettant une pratique régulière d’exercices respiratoires. De façon similaire en France, ce sont les orchestres d’harmonie qui se développent dans les régions minières du Nord et de l’Est.
L’émulation entre les orchestres générée par ces concours fait rapidement monter le niveau d’excellence. Au début du XXe siècle, les musiciens « stars » de ces ensembles sont même dispensés de travailler « au fond » des mines pour des emplois de bureau « à la surface » afin de préserver leurs poumons.
En Angleterre, la parution du journal « British Bandsman » en 1887 s’adresse aux musiciens des brass bands. Il établira une philosophie musicale du mouvement Brass Band. British Bandsman est toujours, de nos jours, un journal de référence pour la pratique du brass band.
Au Royaume-Uni, il existe plus de 8000 Brass Bands et ce type de formation musicale s’est développée en Europe depuis le milieu du XXe siècle, d’abord en Suisse, aux Pays-Bas, dans les pays Scandinaves et depuis les années 90, en France.
Comme pour une équipe sportive, un brass band est composé d’une équipe de 32 musiciens ayant chacun un rôle spécifique. A côté du chef d’orchestre, il est composé d’un cornet soprano (le plus petit des instruments), 9 cornets sib (dont 4 solos, 1 repiano, 2 deuxième cornets et 2 troisième cornets), 1 bugle, 3 saxhorns altos, 2 barytons, 2 euphoniums, 2 trombones ténors, 1 trombone basse, 4 tubas (2 en mi bémol et 2 en sib – le plus gros des instruments de l’orchestre) et d’un pupitre complet de percussionnistes.
Les musiciens sont disposés en « U » sur scène. Ils se serrent les uns contre les autres afin de permettre un son particulier où les timbres de chaque instrument peuvent se mêler, se mélanger et ainsi créer un son d’ensemble homogène, comme un orgue.
Au fil des décennies, voire des siècles, le répertoire pour la formation brass band s’est extrêmement développé. Au XIXe siècle, il était principalement composé de transcriptions d’œuvres classiques pour orchestre symphonique mais au cours du XXe siècle de nombreux compositeurs se sont spécialisés dans l’écriture musicale pour cette formation créant ainsi un répertoire original.
Lors des concerts du Hauts-de-France Brass Band, nous tentons de présenter toutes les facettes du répertoire : des œuvres originales, souvent composées pour les concours et exigeant un très haut niveau technique, des transcriptions de musique classique et de musique actuelle (Variétés, Pop, etc.), des concertos avec solistes et d’une façon générale une très grande variété de styles afin de présenter toute l’étendue de la virtuosité dont nos instruments « cuivres & percussions » sont capables.